V ous connaissez Barrack Obama ? Mais si, vous
savez, ce type qui s'est fait élire président de la République des États-Unis d'Amérique en
2008 et a remis ça en 2012. Obama avait une particularité notable, c'est le premier de tous les
présidents des USA dont un des parents n'est pas un natif ou un Britannique. Il a une autre
particularité, c'est le premier de tous dont la vie s'est déroulée pour l'essentiel hors des
États-Unis. C'est enfin le premier de tous né dans un État non métropolitain. Voilà, je crois
que j'ai fait le tour de ses particularités. Vous dites ? Euh non, je ne crois pas. Bon,
je vérifie ça. Me semblait bien, pas du tout, ce type est métis, votre information selon quoi
ce serait « le premier président noir des États-Unis » est erronée.
Qui aura parcouru mes pages sait que j'aime bien y placer, surtout au début, des petits
dialogues plaisants (ou que j'espère tels) pour amuser et dérouter mes lecteurs. Bien sûr, ce
qu'on attend quand on parle d'Obama, n'est pas ce que j'ai dit ni qu'il est probablement le
seul et peut-être unique ancien travailleur social à accéder à la fonction aux États-Unis,
ou que sais-je qui lui est propre, mais de dire « c'est le premier président noir des
États-Unis ». Mais, quel serait l'intérêt de parler de lui en ces termes ? D'abord
c'est un lieu commun donc ça ressort de l'évidence ; sans prétendre faire toujours dans
l'inédit du moins j'essaie de ne pas tomber dans la reprise de lieux communs éculés. Ensuite,
et bien je n'adhère pas au lieu commun en question.
Les métis, vous leur poseriez la question, ils vous diraient toujours « je suis de
la mauvaise couleur ». Trop de marqueurs de « l'autre côté ». Ça va même plus
loin : un individu « pure souche » qui grandit hors de son contexte d'origine
est confronté
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